vendredi 26 octobre 2012

Thessaloniki-Istanbul

Apres les soirees grecques nous reprenons finalement notre rythme de competition, nous filons a travers les champs de cotons.

Peu avant Kavala nous reperons un panneau indiquant une source d'eau chaude avec des bains naturels a 1 km, on ne reflechit evidemment pas trois ans avant de prendre la tangeante d'autant plus qu'il fait bon et que nous avons bien roule. Il y a un petıt bain dans une sorte de foret, l'eau est a 45/50 degres, ca sent le soufre mais je vous laisse imaginer le bıen que peut procurer un bain chaud apres une matinee de roulage!

Nous retrouvons la mer a Kavala, nous sommes alors a 460 kılometres d'Istanbul ou plutot de Konstantinopolis et oui les grecques ne disent pas Istanbul !

Nous empruntons ensuıte une piste sur pres de 15 kms au nord d'Alexandropolis, ca monte fort et ca descend dur ! On use les freıns !

C'est sur cette piste que nous trouvons comment stoper net les chiens un peu trop aggressıfs: un cri enchaine d'un assaut pluvieux a la gourde. Ils ne semblent pas saisir ce qui leur arrıve; ils s'arretent sur le coup, nous regardent d'un air completement ebete et font demi tour.

Alors que nous faisons une pause pour se reposer du vent de face, cette fois sur l'asphalte, a environ 20 kilometres de la frontıere turque  trois voyageurs a velos arrivent, ils sont francais et tous lyonnais ! Il y a: Corantine (alias Coco) en sacoches jaunes, Alexis (alias Alex) en sacoches bleues et Mathieu (alias Mat) en sacoches rouges ! Coco, 22 ans, faıt une ecole de commerce, Alex, 26 ans est architecte, il faıt d'aılleurs de magnifıques croquis, des que nous sommes a l'arret, il sort son carnet et dessine ce qui l'entoure, paysages, gens... Mat, lui, a 26 ans egalement et est infırmier, en cas de coups durs on saıt donc vers qui se tourner! Ils vont aussi a Istanbul, nous formons donc un groupe de cinq cyclistes !

Ils partent pour 5 mois et sont partıs mi-aout. Ils comptent rester une semaine a Istanbul comme nous ! Ils rejoıgnent ensuite la Georgie, l' Azerbaijan, le Nepal, pour ensuıte finir en Inde, a Calcutta.
Ils se sont connus via une communaute de jeunes croyants, le premier soir d'aılleurs, ils chantent dans une toute petite chapelle au milieu d'un cimetiere, c'est superbe.


Juste avant la frontiere turc, un autre cycliste se joint au groupe: Gabriel, 21 ans, il est irlandais, il voyage avec tres peu, il doit avoir 2/3 kilos de bagages dont un violon visse sur le dos. Il a un fort accent, il est vraiment drole, il place des petites blagues frequemment et manque meme un soir de jeter son violon au feu en se lancant a lui meme des 'oh fucke me! I can't play!' car il n'arrivait pas a jouer, il apprend le violon depuis moins d'un an et se debrouille pourtant tres bien. Il a une facon de faire bien a lui lorsqu'il bute sur quelquechose, il fait des genre de claquements de langue genre 'tetet'. Sinon il travail le cuir, il a une ceinture pleine de motifs pour montrer son travail, c'est epatant. Il fonce lui aussi sur Istanbul, apres  il ne sait pas ou il ira, il compte etre rentre chez lui pour Noel.

                                                               
Nous franchissons donc la frontiere turque en fıle indienne sur un pont qui passe du bleu et blanc au rouge a la frontiere ! Il pleut et ne fait pas chaud !


Notre premier repas en Turquie: on nous offre la table a l'entree de la mosquee de Kesan, nous ne faisons pas gaffe et nous goinfrons de saucisses de porc!  Oui ya mieux !

Durant les 5 jours entre la frontiere et Istanbul nous ne faisons que monter et descendre des bosses sur une grosse route en ligne droite; autour de nous, seulement des champs et passons devant des mosquees de toutes tailles. Sinon nous vivons comme des rois, chaque soir nous nous amenageons de veritables apparts! Bon les 3 premıers jours on se paye pluie et vent de face et les jours suivants 'seulement' du vent. Mais comme je vous l'ai dit le soir on se venge du sale temps!

Pour passer les nuits nous trouvons des batiments abandonnes et faisons de veritables festins, les autres frenchies ont l'habitude de cuisiner: aperos, diverses sauces a base d'aubergines, tomates, piments oignons et je ne sais plus quoi, salades de fruıts, bref resto tout les soirs ! On se donne meme le luxe de faire du feu ou une de mes godasse y laisse un peu de sa peau. Pour vous faire partager tout ca je pense que les photos seront plus revelatrices !
Nous rencontrons des suisses en camion en haut d'une cote, ils nous servent le cafe au chaud a la suivante et passent fınalement la soiree et la nuit avec nous.

Dans un village, dans un petit troquet nous prenons aussi de nombreux çai avec Hussein, un papy turc a la sante de fer (80 ans), il paye 2 tournees puis nous rincons les suıvantes. Les jours suıvants on se fera offrir de nombreux autres çai. Le çai semble bıen plus populaire que le cafe ! Les papy turcs en boivent a longueur de journee. Nous rencontrons aussi Shaban, 50 ans qui nous offre le cafe au petıt matin, il a un gros chıen et s'amuse a lui mettre de grandes gifles !
Un soir, pres de notre appart nous prenons aussi le cafe chez une famille turque et communiquons via google translate !

Pendant ces 5 jours, c'est assez etrange maıs nous perçons tous, bon nous sommes loin de l'irlandais qui a eu 3 creuvaisons en une heure, je ne sais plus combien de fois il a creuve mais ca doit monter haut, du coup nous passons pas mal de temps a reparer les chambres a air de notre bon vieux Gabe !


La route qui file vers Istanbul n'est pas si terrible qu'annoncee, on roule sur une route a 3 voies, ce n'est pas l'enfer mais nous prenons quand meme le casque.

Nous montons directement dans le quartier de Sultanamet, nous nous separons des 3 autres francais sur la place entre la mosquee bleue et la mosquee sainte sophie, ils ont un plan pour etre heberges mais nous les reverrons pendant la semaine. Gabriel reste avec nous un ou plusieurs jours.


Les photos c'est toujours par ici !

 D'autres photos sont a venir (photos prises par les lyonnais !).





jeudi 25 octobre 2012

Istanbul !

Nous sommes arrıves a Istanbul cet apres midi!

L article sera pour demain !


mardi 16 octobre 2012

Lezhe-Thessaloniki (Grece) : Adieu les Balkans!

On rentre en Albanie de nuit, pas super rassures : plusieurs personnes nous ont dit que c'etait un pays dangereux, qu'il fallait rester dans les endroits eclaires... La premiere nuit un albanais vient nous voir au campement : "you shouldn't stay here, a lot of bad guys with guns here!". Les jours suivants nous montrent qu il ne faut pas avoir trop d'aprioris : on se sent parfaitement en securite, les Albanais sont geniaux et franchement inoffensifs! On lit qu il y a moins de vols que dans la plupart des pays occidentaux, et que la mafia n'en a pas grand chose a faire, des voyageurs.

La route Albanaise ne peut pas etre ennuyeuse, il se passe toujours quelque chose. Dans les villages nos mains sont plus souvent en l'air pour repondre aux signes-paroles-cris qu'on recoit que sur le guidon. On apprend a faires des rafales de clins d'oeil.

On rode plusieurs heures dans les rues de Tirana, ou evidemment il y a de l animation partout. On resterait bien un peu, mais le seul campement que l on puisse trouver etant une fontaine seche, on reprend la route en prenant notre temps. On attaque la montagne pour rejoindre Elbasan. Les payasages sont superbes. Avant chaque cote un panneau nous indique "pente a 7%", la pente peut etre a 3%, 5% ou 10% peu importe! On subit nos premieres attaques de chiens. Difficile de sortir le baton pour leur chatouiller le museau, on prend la fuite lachement! Il va nous falloir ameliorer nos techniques, et mettre au point des tactiques plus elaborees que la fuite desordonnee. On doit egalement s'ameliorer pour passer des commandes : le regime Cola One ayant vole en eclat, on s arrete les midis dans des fast food pour manger divers produits bien gras. Les Albanais aiment dire qu'ils ont compris et que tout est nickel, on se retrouve donc souvent avec deux fois plus de bouffe que prevu. Cela ne nous ruine pas : pour 1 euro ou 1.50 euro on se fait des festins, alors que l'on a plutot bon appetit!
Vic passe chez le Berber pour se tondre le crane. On est maintenant tous les deux en mode commando!
C est avec un gros regret que l on quitte ce pays. Dans la derniere cote (du genre gros gros 7%) deux gamins nous suivent a la course. On se dit qu ils vont se tuer, on a beau les engueuler ils continuent a tout donner, en etant de plus en plus blancs! Je pense qu'ils ont bien dormi le soir. De la frontiere, en haut du col, on a une vue magnifique sur les montagnes . . . et sur un immense panneau Google.


 A peine depassee la frontiere, l'Albanie nous manque deja. Les gamins scrutant le moindre milimetre carre de nos becanes, les gens apparaissant et disparaissant par enchantement, posant des questions improbables ou etant fascines par nos hamecons, les Lavazh tous les dix metre au bord de la route (les albanais n'ont pas un rond mais roulent tous en Mercedes, qu'ils passent plus de temps a laver qu a conduire! Un des mystere de ce pays), ...

Les contacts avec les macedoniens sont plus froids, les gens beaucoup plus reserves, mais tres gentils quand on demarre la conversation. On mange notre premier piment (vert) et on fait la route, un peu le nez dans le guidon. On fille vers la Grece a travers ce pays dont on ne sait pas trop quoi penser.
Un petit point comptable : on a franchis depuis quelques jours les 3000 km. Nos selles en cuir se sont faites a nos culs, nos culs se sont faits a nos selles en cuir. Nos cuisses ont grossi et nous genent pour dormir. On est un peu uses mais capables de faire beaucoup de bornes en une journee. On ne se sent plus francais en voyage, mais voyageurs venant de France. 45 jours de route ca commence a faire, et pourtant c'est passe a toute allure...
Pour la pose des 3000 kilometres, une voiture s'arrete : "vous allez ou comme ca?" C'est marrant comme ca nous fait plaisir d'entendre du francais! En plus ces quatres la sont vraiment cools. Florent et Loic vont faire de la musique a Istanbul, et ils ont pris deux auto-stopeurs, Marine et Greg, qui vont . . . ou la route les mene. Ils nous demoralisent un peu en nous disant qu'ils etaient la veille a Dubrovnik, mais nous rassurent en nous disant que eux non plus ne savaient pas si la Croatie, le Montenegro, la Bosnie ou la Macedoine etaient en UE (on vous l'avait pas encore avoue ca... Mais je suis sur que certains d'entre vous ne le savent pas non plus, alors allez vite chercher!). On vous recroisera, francais des 3000!


A Florina, premiere ville Grecque sur notre route, on boit notre premier cafe frappe au millieu d'une foule tres dense de bruyants grecs. Partout ou l'on passe, on croise toujour un nombre incalculable de cafes, remplis. A Edessa, on nous prete un hangar pour planquer nos velos et sortir le soir. Et on nous trouve un endroit pour passer la nuit, avec tuyau d'arrosage-douche, le grand luxe. Beaucoup de gens nous parlent de la crise, c'est dur pour eux en ce moment. Les salaires ont fondu de maniere impressionnante, les impots exploses. Et la bouffe en supermarche est extremement chere, bien plus qu'en France. Beaucoup de jeunes partent a l etranger trouver du travail, les autres galerent.
Tous les gens nous semblent souriants, chaleureux, mais on nous dit que ce n'est pas comme avant. On espere franchement que le vent va finir par tourner pour eux!


A Giannitsa, trois jeunes filles nous montrent un endroit ou dormir, avec possibilite de repli dans un abri en cas de force majeure. Je prends une petite dose d'adrenaline nocturne cette nuit la : mon hamac se decroche en plein reve. Je suis vraiment creve alors je decide de ne pas bouger et de finir ma nuit a l'endroit de la chute. En me voyant le matin Vic pense que je me suis assome et se fend la poire! Son premier reflexe est de me prendre en photo pour se marrer le plus longtemps possible.

 Premiere chute le soir, par manque d'equilibre, et deja une photo

On decide de prendre une guest house a Thessalonique pour recharger les batteries. Mais la ville etant grande et jeune, on ne dort finalement pas beaucoup. On a beau etre lundi soir, les grecs sortent! Et on s eclate bien avec eux.


On compatit de plus en plus avec les chiens qui rodent dans la rue, comme si on se rapprochait d'eux. Ils passent leur journee a crever la dalle, et galerent pour trouver des bons campements pour la nuit. En faite, on deviens un peu errants, nous aussi...!
Maintenant direction Istanbul, notre prochaine etape, et le debut de l'Asie. Ca ne fait que commencer...



Les photos c'est la!

mardi 9 octobre 2012

Split-Lezhe (Albanie)

Nous continuons de longer la cote jusqu'a Dubrovnik, malgres deux ou trois jours de pluie et un gros orage au petit matin (il pleuvait tellement que la bouche d'egout placee derriere nos tetes a deborde et son eau puante a degouline sur nous: nos affaires sentaient pour ainsi dire la m****), nous avons de la chance. En effet il fait super beau, nous avons regulierement du 30 degres. Nous dormons tous les soirs au bord de la mer et profitons alors des nombresues douches mises a disposition sur les plages.
On s'essaye d'ailleurs a la peche: avec environ six heures d'activite chacun, nous sortons seulement quatre poissons dont un maquereau que je ferai frire. Difficile de se nourrir uniquement de notre peche, vous l'aurez compris !


Peu avant Dubrovnik, nous lavons les bolides a grands coups de Cif qui se revele alors tres efficace. Syteme de transmission remis a neuf !

Nous passons la frontiere bosniaque pour y rester environ 5 kilometres, le temps d'acheter une boisson et de s'apercevoir que ce n'est pas l'euro mais le konvertibilna marka (KM).

La veille de notre arrivee a Dubrovnik nous dormons au bord d'une baie et faisons la connaissance alors que nous decampons, d'un belge: Francis Domine. Il a beaucoup voyage a velo, il sait que nous avons besoin de vitamines et nous donne des pommes ainsi que de l'appat pour pecher.

Nous arrivons a Dubrovnik le 4 octobre vers midi, on cache les velos et allons faire un tour dans la ville fortifiee qui on peut le dire en a pris sur la tronche (bombardements, tremblement de terre) ! Sinon il y a encore enormement de touristes. Apres avoir recuperes nos velos nous decidons de faire un tour au port, c'est ici que nous rencontrons des cyclotouristes: un couple finlandais et un australien qui prend la meme route que nous, on le recroisera peu etre! Nous croisons egalement Joe, un new zelandais, juste apres.


Quelques kilometres avant la frontiere montenegrine nous rencontrons un autre cyclotouriste belge: Paul, 69ans, voyage depuis ses 15 ans. Il nous annonce que trois francais comme nous sont a une cinquantaine de kms. Nous utilisons un itiniraire assez commun pour rejoindre l'Asie, nous croisons alors beaucoup de voyageurs.
Apres avoir depenses tous nos derniers Kunas, nous passons la frontiere Montenegrine en compagnie d'un chien (il a commence a nous suivre avant la frontiere, sur une piste), il nous abandonnera quelques heures apres.

La cote montenegrine ressemble fortement a la croate, en plus montagneux.
Aux environs de Budva mon cauchemar revient: la douleur est reapparue sans signe avant coureur, sur mon genou droit. Nous prenons alors deux jours de repos un peu plus loin, a Petrovac.

Voila le campement:

Avant la frontiere albanaise, nous rencontrons deux russes, ils voyagent en moto depuis avril, ils nous parlent uniquement en russe. Ils nous offre une grosse part de jambon fume, des pommes et nous invite a manger un oignon facon russe ! A une vingtaine de kilometres avant l'Albanie, un homme nous offre le cafe turc.

 Les deux ruskovs:

Hier, nous arrivons en Albanie de nuit. Nous sommes etonnes, il y a du monde un peu partout dehors pres des villages et les "hello" ou "Eh yo" pleuvent. Il commence a y avoir pas mal de bolides  et croisons nos premieres charettes albanaises. En arrivant a Lezhe, un constat: circulation dense! Il y a des gens partout, les routes sont bondees et ca klaxone dans tout les sens.


Les photos ici

lundi 1 octobre 2012

Bok bok la cote croate! Mestre - Split



On a vraiment traverse l'Italie comme des ombres. Etant un peu en retard sur nos plans, on a mis le nez dans le guidon, et en avant : ciao, arrivederci, basta.
On prends quand meme le temps de dormir devant la basilique d'aquilea, contenant la "plus grande fresque paleo-chretienne de monde occidentale", d'avoir une guide a nos soins le matin, de flaner dans des marais et dans Trieste. On prend une petite revanche sur les cyclistes : generalement les mecs en tenues sur des velos pesant 500 grammes nous deposent, on arrive parfois acrocher une roue pendant quelques bornes, pas plus. Cette fois on retrouve le type qui nous a double pleine balle quelques kilometres plus loin. Il a totalement explose en vol, il est colle au bitume. Il essaye de nous faire croire qu'il est serein en pedalant sans les mains mais ca ne prend pas - il ne peut meme pas prendre notre roue. Le pied!

On se recoit egalemet notre premiere vraie rincee. Vous voyez le genre d'orage qui s'annonce deux minutes avant de craquer, et qui met 10 secondes a vous tremper? On a du monter la tente sous ce deluge, ce qui etait un peu marrant, mais pas trop non plus.

On ne peut pas dire que l'on a visite la Slovenie de fond en comble, on y passe seulement quelques heures pour rallier la Croatie. Mais on apprecie tellement de retrouver des montees apres plus d'une semaine de plat et de paysages identiques! Les gens ici ne nous semblent pas tres acceuillants et souriants, mais ce n'est qu'une impression rapide. Les paysages sont superbes.

On  arrive sur la cote croate par une longue descente, on a un peu l'impression d'entrer dans un nouveau monde, que le voyage commence vraiment. Mon drapeau francais s'envole. On  change nos euros en kunas et c'est parti pour la cote croate.

Dans le petit village de Novi, on rencontre un polonais qui traverse l'europe  avec une poussette (pelerinage?). Il ne parle pas un mot d'anglais, son francais se resume a "merci", et comme on est pas franchement a l'aise en polonais la conversation est un peu  dure. Mais on se marre bien avec lui, on partage notre bouffe, lui fait un place sous notre abris de fortune. On se rend compte apres qu'on ne sait meme pas son nom!

La cote Croate est vraiment magnifique, la mer est bleu turquoise quand le soleil est la, mais on decide de rentrer un peu a l'interieur des terres pour voir vraiment le pays. En quelques kilometres tout change, on voit la guerre partout (maisons ecroulees, impacts de balles) mais les gens sont plus gentils, souriants, on n'est plus juste des touristes. Pour la premiere fois du voyage la route goudronnee se transforme en piste.

A Drniš on monte dans un petit parc pour passer la nuit. A peine assis sur le banc, une nuee de jeunes croates nous tombent dessus pour nous harceler de questions et nous observer. 15  ou 20 paires d'yeux nous scrutent, sensation bizarre a laquelle on va devoir s'habituer de plus en plus, probablement! On passe un bon moment avec eux avant que des gens de notre age viennent nous proposer de faire  la soiree avec eux. On se marre bien, ils nous font gouter la boisson du coin (pelinkovac). On parle pas mal de leur pays et de la guerre qui est si proche pour eux, si loin pour nous. La soiree se fini tard dans un bar, le lendemain est un long calvaire mais aucun regret!

On reprend le chemin de la cote, pour rejoindre Split. On a notre premier accrochage : Vic ne m'a pas vu sur la droite et je ne suis pas attentif, il me serre contre le mur. Premiere sacoche dechiree! Mais reparable!

Voila maintenant 7 jours que l'on s'impose un regime Cola One (du nom du Coca low cost de reference). En france le repas de midi etait sauciflar + fromage, en italie mozarella + saucices knacki (la bouffe - comme l'essence - coute un bras la-bas!). On decide que c'est trop cher et que l'on a pas besoin de tout ca. Dorenavant ce sera Cola One tout la journee et pates le soir. Avec quelques biscuits, quelques fruits et legume en cas de coup dur. On ne craque qu'un seul jour sur un burger. Le regime Cola One semble adopte pour le moment! Vic prend de plus en plus de fou-rires. Je ne sait pas si c'est lie, et je ne sais pas si c'est bon signe! Il est probable que la mangeaille soit bien moins chere en albanie et qu'on ne tarde donc pas a recommencer a se goinfrer.


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